L'hôpital temporaire 16 (Ecole Jeanne d'Arc et Grand Ferré)



Il s'agit d'un hôpital installé dans l'actuelle école Jeanne d'Arc, rue du Harlay et des salles Saint-Nicolas, appelées à l'époque "Grand Ferré"
« Il s’est constitué dans l’Ecole Jeanne d’Arc qui a fourni les locaux généraux et deux petites salles convenables et l’établissement du Grand Ferré où étaient les malades pour la plupart, soit dans de grandes salles mal éclairées par des fenêtres haut situées servant de salles de réunion pour des fêtes, des conférences. » 
Comme l’hôpital 15, celui-ci s’est replié sur Laval fin août et Marcombes, le chef de l’ambulance 8/13 a décidé de fermer le Grand Ferré dès la fin septembre en attendant le retour des Infirmiers et médecins de Laval, le 22 octobre.
L’Hôpital 16 avait 125 lits principalement occupés par des typhoïdiques. Hilarion Ligouzat note cependant : « On eut voulu dans leur intérêt éviter de les mettre à l’Hôpital 16, alors au Grand Ferré dont les locaux étaient si défectueux, mais d’une part le personnel corrigea par une propreté méticuleuse les imperfections de l’immeuble, d’autre part, il fallait bien user de toutes les disponibilités pour parer à l’afflux incessant des typhoïdiques. »
C’est alors qu’Hilarion Ligouzat obtint le transfert de l’Hôpital 16 dans la caserne de Royallieu. « On a dit plus haut que cette formation était installée dans une école primaire dite du Grand ferré et de Jeanne d’Arc et que ces locaux d’ailleurs étroits non susceptibles d’extension laissaient beaucoup à désirer du point de vue de l’hygiène. Tel qu’il était et puisqu’il avait fonctionné passablement pour les malades graves qu’on y avait traités, il pouvait constituer par son personnel et son matériel le noyau d’une nouvelle formation. On l’allégea de ses malades soit par évacuation, soit par transfert, et son mobilier fut transporté les 8 et 9 décembre à Royallieu où des travaux préparatoires permirent de recevoir dès le lendemain les premiers malades »
« Ensuite des demandes qui ont reçu rapidement satisfaction ont permis de traiter là non plus 170 malades mais 500 puis le nombre de lits a été augmenté jusqu’à 1000 et Royallieu pourrait hospitaliser 1500 hommes. »
Le problème de Royallieu est qu’il est loin de la gare ce qui peut devenir critique en cas de nécessité d’évacuation de masse. « Donc en fait de blessés, n’ont été mis à Royallieu que des hommes légèrement atteints et ceux ayant une lésion du membre supérieur, tous pouvant marcher ou s’asseoir. Comme clientèle de fiévreux, les contagieux étaient tout indiqués à cause du type de la construction par pavillons séparés, permettant un isolement par entité morbide. Cependant Royallieu devait recevoir peu de fièvres typhoïdes parce qu’au 10 décembre l’épidémie était en décroissance et parce que les autres hôpitaux déjà parés et organisés au cours des deux derniers mois suffisaient. » Ainsi il « reçoit les petits blessés, les hommes atteints de gelures, de maladies vénériennes entamées, d’affections fébriles banales. »