L'Hôpital Général de Compiègne


En 1914, l'hôpital général de Compiègne se situait à l'entrée sud de Compiègne, place de l'hôpital ; il a été déménagé en 1995 pour devenir le Centre hospitalier de Compiègne-Noyon situé dans la plaine de Mercières.
Le médecin militaire Hilarion Ligouzat apprécie ainsi l’Hôpital Général avec ses yeux de soldat :
« La garnison de Compiègne disposait de salles militaires. Cet établissement était en période de réparation ou plus exactement de réfection quand la guerre a été déclarée.
Le pavillon militaire pouvait abriter 86 malades, chiffre qui pouvait être poussé à 105 si l’on peuple les salles au maximum et si l’on occupe trois baraques Decker qui se trouvent montées dans la cour. »
« Les deux salles mises à la disposition des militaires étaient grandes, aménagées convenablement suivant des conditions hygiéniques assez bonnes malgré un surpeuplement ».
« Les sœurs de Saint-Vincent étaient là ; l’établissement n’avait rien eu à souffrir de l’occupation ennemie ». Les infirmiers déplacés à Laval ont été remplacés par l’ambulance 8/13 ; quand ils revinrent le 25 octobre, les infirmiers de l’ambulance allèrent déménager l’hôpital temporaire 15 dans le palais.
« L’hôpital Général reçoit les blessés sérieux atteints de fracas osseux qu’il faut étudier soigneusement à la radiographie, immobiliser et panser »

Annexe des salles militaires de l’Hôpital Général au collège (175 lits)


« L’insuffisance des salles militaires à l’Hôpital Général était à prévoir. L’administration a installé à ses frais, au collège, une annexe en utilisant des dortoirs et même des classes de l’établissement ainsi que les locaux généraux, cuisines, etc…C’est la literie et la lingerie des pensionnaires qui a servi aux malades. Le personnel médecin et infirmier appartenait à l’armée. »
Après que l’organisation se fût stabilisée en octobre, « le collège reçoit en principe les malades atteints d’affections non contagieuses, mais compte encore beaucoup de typhoïdiques. »