Les évacués italiens

" Dès le début de la mobilisation, ce fut l'arrivée des réfugiés de Verdun et l'évacuation de 3000 italiens, ouvriers des mines et des hauts fourneaux proches de la frontière dont le passage suscita une certaine méfiance en raison de l'attidude, alors mal définie de l'Italie. Leur passage au pont pour gagner la gare fut comme une vision de guerre antique : c'était bien l'exode d'une tribu chassée de ses foyers. Les hommes bottés, ceinturés de rouge, chargés de sacs, de ballots de toutes tailles, le baton à la main, les femmes avec des fichus multicolores sur des brunes et débordantes chevelures, un sac en bandoulière, un enfant dans chaque bras, d'autres accrochés à leur jupe; de pauvres vieilles pliant sous les paquets de hardes; des malades, des impotents.. Tous s'avançaient en masse serrée sur toute la longueur du pont.
Tableau sinistre et touchant sous l'irradiation du soleil."
"Autour de Compiègne en août 1914"
d'Albert Robida



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